Que la laine est belle !

La laine est une matière naturelle, saine, renouvelable (elle repousse tous les ans sur le dos des moutons), durable (elle donne des produits sacrément solides) et biodégradable en fin de vie.
Elle peut être transformée de plusieurs façons différentes (rembourrage, aiguilletage, feutrage, filage, tissage, tricotage…) dans des milliers de produits différents. Depuis le classique bonnet à l’étonnante marmite norvégienne, des gants si nécessaires aux créations magiques en laine feutrée, des chaussettes qui chouchoutent nos pieds aux couettes qui chouchoutent nos nuits. J’aime à dire qu’en matière de laine, seule notre imagination nous arrête :-).
Mais la laine est aussi une matière très ‘’technique’’.

  • Elle régule l’humidité : elle peut absorber jusqu’à 1/3 de son poids en eau sans aucun changement de ses autres caractéristiques
  • Elle est déperlante : la pluie, mais aussi la soupe et le café 😉 vont d’abord se poser, et se retirer facilement, avant d’être absorbés.
  • Elle est solide et élastique : elle résiste à la traction et au tassement
  • Elle isole du froid, on le sait, du chaud, on le sait moins, et du bruit
  • Elle fixe les composés organo-volatils de l’atmosphère, qu’elle contribue ainsi à dépolluer (comme les formaldéhydes des peintures, solvants, vernis, etc.)
  • Elle résiste au feu, ce qui en fait un matériau de choix dans la maison, par exemple.
  • Elle est antistatique et ne retient donc pas la poussière.

Si vous voulez plus d’information sur la laine, ses transformations et tous les projets qui tournent autour, rendez-vous sur www.laines.eu.

Si facile à entretenir

Je dis parfois pour rire qu’il ne faut pas laver la laine.
Et c’est presque vrai.
Les vêtements ou pièces en laine doivent être lavés le moins possible, simplement aérés, le plus souvent possible. En 24h dehors, la laine va perdre toutes les odeurs de transpiration, cuisine, cigarette, c’est vraiment magique. Et la simple aération va retirer la majorité des poussières. Vous pouvez aussi évidemment secouer et/ou aspirer, selon les produits.
Mais si vous avez renversé votre café sur votre pull (ou le petit dernier sa soupe) ?
Vous pouvez laver les produits de La Laine des coccinelles à la machine, uniquement au programme laine, à froid. Vous séchez ensuite à plat, sans séchoir.
Mais c’est aussi simple de laver à la main :

  • vous faites tremper dans un seau d’eau chaude pendant 24h avec un peu de savon de lessive, sans chipoter
  • vous ‘’essorez’’ en pressant simplement
  • vous rincez à l’eau froide en pressant juste 2-3 fois sous l’eau
  • vous ‘’essorez’’ en pressant simplement et vous faites sécher à plat.

Pas de séchoir, donc, sauf si vous voulez feutrer

“Mes” deux races de moutons

Je mélange, pour la majorité de mes produits, la laine de deux races de moutons : la laine de brebis Texel, très gonflante, et la laine d’agnelles Est à laine mérinos, fine et douce.
Cela me permet d’avoir une laine qui a du ressort, de la tenue, une certaine douceur, et un métrage élevé pour 100 gr de fil.
Les mites, c’est pas un mythe 🙂

 La mite est un petit papillon (que je rêve d’éradiquer de la planète, mais c’est pas bien, on ne peut pas vouloir de mal aux animaux, les animaux sont nos amis).
La femelle pond un paquet d’œufs, qui se développent et deviennent larves puis papillons en ne trouvant rien de mieux à faire que de manger la laine de nos pulls, chaussettes ou œuvres d’art.
Elles aiment l’obscurité, l’humidité et le calme. C’est donc en été que l’on peut craindre le pire, quand nos écharpes et pulls sont sagement remisés.

Au plus un produit/vêtement en laine sera utilisé, au moins il courra le risque de se faire trouer.
A titre préventif : secouer, aérer, bouger, huiles essentielles de lavande, cèdre, neem, menthe, poivre. Ma grand-mère, elle, enveloppait les lainages dans des journaux, et tout était intact des décennies plus tard. Mais les journaux ont peut-être changé…
A titre curatif : jeter, secouer, aspirer, nettoyer, passer les objets au moins une semaine au congélateur ou plusieurs minutes au micro-ondes (en les ayant mouillés, pour ne pas qu’ils brûlent), pièges à phéromones qui attirent et collent les mâles, insecticides spécifiques et, finalement, fumigène antimites.